L'inflation américaine atteint des niveaux record jamais vus depuis 40 ans

En juin, l'inflation aux États-Unis a atteint des niveaux records jamais vus depuis 40 ans, plaçant son taux annuel à 9,1 %, ce qui s'est traduit par une forte augmentation des prix à la consommation, principalement pour l'essence et l'énergie.

En juin, l'inflation aux Etats-Unis a battu un nouveau record des quarante dernières années en plaçant son rythme en glissement annuel à 9,1%, selon des données publiées ce mercredi par le Bureau of Labor Statistics (BLS).

Les données gouvernementales publiées mercredi ont montré une hausse plus rapide que prévu de l'indice des prix à la consommation par rapport à mai, alimentée par des augmentations importantes des prix de l'essence.

La hausse de 9,1% de l'IPC au cours des 12 derniers mois jusqu'en juin a été la hausse la plus rapide depuis novembre 1981, a rapporté le Département du travail.

L'énergie a contribué à la moitié de l'augmentation mensuelle, l'essence ayant augmenté de 11,2 % le mois dernier et de 59,9 % au cours de la dernière année. Les prix généraux de l'énergie ont enregistré leur plus forte augmentation annuelle depuis avril 1980.

Tout en reconnaissant que le taux d'inflation était "inacceptablement élevé", Biden a fait valoir qu'il était également "obsolète" car il ne reflétait pas une baisse nette des prix de l'énergie depuis la mi-juin.

La récente baisse des prix a fourni «un répit important aux familles américaines. Et d'autres matières premières comme le blé ont considérablement chuté depuis ce rapport", a déclaré le président dans un communiqué.

Insistant sur le fait que la lutte contre l'inflation était la priorité absolue, Biden a admis que son administration devait "aller plus loin, plus vite, pour freiner les hausses de prix".

La guerre en Ukraine a fait grimper les prix mondiaux de l'énergie et des denrées alimentaires, les prix de l'essence aux États-Unis ayant atteint un niveau record de plus de 5 dollars le gallon le mois dernier.

Cependant, les prix de l'énergie se sont détendus au cours des dernières semaines, ce qui pourrait commencer à atténuer une partie de la pression sur les consommateurs.

Mais la Réserve fédérale est susceptible de poursuivre ses hausses agressives des taux d'intérêt alors qu'elle tente de freiner la hausse des prix en refroidissant la demande avant que l'inflation ne s'installe.

La banque centrale américaine a mis en œuvre le mois dernier la plus forte hausse de taux en près de 30 ans, et les économistes affirment qu'une autre hausse de trois quarts de point est probable plus tard ce mois-ci.

Des signes de refroidissement ?

Porté par les prix records de l'essence, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 1,3 % en juin.

Lorsque les prix volatils des aliments et de l'énergie sont exclus du calcul, l'IPC "de base" a augmenté de 5,9% au cours de l'année écoulée, un rythme toujours soutenu mais ralentissant par rapport au rythme de mai, selon les données des analystes.

Les prix des aliments et de l'immobilier ont également augmenté en juin, tout comme les prix des voitures, bien que le taux se soit stabilisé ou ait diminué par rapport au mois dernier, selon le rapport.

La Maison Blanche a anticipé le rapport pour prédire qu'il montrerait une inflation "très élevée".

Mais l'attachée de presse Karine Jean-Pierre a noté que les "données rétrospectives sur l'inflation" ne tiennent pas compte des récentes baisses des prix de l'essence.

Selon AAA, le prix moyen national à la pompe est tombé à 4,63 $ le gallon, contre 5,01 $ il y a un mois.